samedi 31 juillet 2010

Excursions dans la région du café

Désolée pour notre silence des derniers jours, fidèles lecteurs, mais nous avons été assez occupés et la connexion Internet fonctionne par intermitance.

Jeudi, nous avons passé la journée au Parque del Cafe, situé à Montenegro, soit à environ 1 h 30 d'ici. Nous avions réservé les services d'un chauffeur que nous avait recommandé Rafael. A 8 h 30 pile, nous quittions la finca pour emprunter des routes sinueuses à n'en plus finir. Le Parque del cafe est un immense parc où l'on trouve des manèges, des activités thématiques en lien avec le café (petit musée, etc.), des reconstitutions de bâtiments pittoresques mais plus encore, une végétation et un aménagement paysager vraiment splendide. Le soleil était au rendez-vous, il faisait vraiment chaud, et nous avons pleinement profité de cette belle jouornée en famille.

Les enfants (et les parents) se sont amusés comme des p'tits fous dans les montagnes russes, go-karts, pitoune, etc. Pour Mathin, c'était sans aucun doute une première, encore une fois. Il a A-D-O-R-É toutes ses sensations nouvelles et n'a jamais manifesté la moindre crainte. Au contraire, il en redemandait.







C'était beau et touchant de voir Mathilde, Ana Maria et Marthin-Alexander rigoler ensemble dans la grande roue. ''Ce sont mes trois enfants, me suis-je dit, en les regardant, émue.'' Nous sommes revenus à la finca vers 19h, fatigués mais heureux.

Vendredi, excursion aux eaux thermales de Santa Rosa de Cabal. Nous avons eu recours au même chauffeur. Pour les deux journées, il nous en a ainsi coûté 200 000 pesos, soit environ 100 $ pour nous déplacer quand et comme bon nous semble. La route qui conduit aux Termales de Santa Rosa, situés à 1950 mètres dans les montagnes, est vraiment incroyable et époustouflante. Nous avons d'ailleurs eu la chance d'emprunter une toute nouvelle careterra (inaugurée il y a 2 semaines à peine)qui contourne la montagne et domime la vallée de Pereira. En certains endroits elle repose sur des pilliers de béton mais semble carrément suspendue dans le vide. Ouf! Émotions garanties. Mathilde n'était pas très rassurée. Plus loin, nous avons traversé de petits villages. Pratiquement chaque maison, qu'elle trouve dans un pueblito ou isolé, vend de l'artisanat, de l'agua panela (eau sucrée), des chorizos (saucisses typiques), etc. Ce qui surprend, c'est de voir partout des attroupements, enfants et adultes, à tout heure du jour ou du soir, que ce soit en bordure de la route, dans la cour d'un petit resto ou sur la galerie d'une maison. Les gens vivent vraiment dehors et semblent beaucoup se voisiner. Par moment, on avait franchement l'impression d'être en Suisse, avec ces vallées verdoyantes à perte de vue, ces montagnes et ces vaches. Incroyable!

Nous avons passé un après-midi agréable aux Termales, si ce n'est la musique qui jouait à tue-tête pendant la première moitiée de l'après-midi. Les trois piscines sont alimentées par des eaux volcaniques, ce qui explique leur chaleur (40 degres Celcius). En fait, elles sont à ce point chaudes qu'elles doivent être refroidies au moyen de l'eau qui provient des cascades de la montagne. Pour se rendre aux bassins, nous avons suivi un petit sentier d'environ 300 mètres aménagé le long de la cascade. Le décor est spectaculaire. J'avais bien sûr apporté mon appareil photo. Hélas! la pile est restée dans le chargeur à la finca. Il faudra donc se passer de photos cette fois-ci. J'ai tout de même trouvé cette photo sur Internet qui donne une petite idée de l'endroit.



Voici un mini-vidéo (1 minute) trouvé sur You Tube. La qualité n'est pas extra... mais c'est mieux que rien.
http://www.youtube.com/watch?v=gMz0dTB-tLM&feature=related


Aujourd'hui, samedi, dernière journée à la finca. Nous prendrons l'avion très tôt demain pour Cartagena. Nous relaxons, flanons, nous baignons, lisons, faisons des jeux de société. La vie à la dure, quoi! Le temps est plutôt couvert, mais qu'importe. La nature est tellement belle et généreuse. D'ailleurs cet avant-midi, Rafael s'est amené avec un plateau de papayes, d'ananas frais et de bananes. Il y a un instant à peine, Martha est venue nous offrir un assortiment de grenadilles, pommes et bananes. On fait le plein de fruits exotiques.


Fan recherché
Parmi les commentaires reçus sur le blog, nous en avons lu un en provenance d'un membre anonyme qui disait: Guy, tu es mon idole. Seul indice: signé Patricia. La fan en question aura-t-elle le courage de s'identifier???

mercredi 28 juillet 2010

Un p'tit café?

Aujourd'hui, pas de sortie en vue. Nous restons donc à la finca toute la journée, afin de mieux profiter de cet endroit magnifique. En avant-midi, après un petit déjeuner très copieux et délicieux, la baignade et la lecture furent au rendez-vous. Pour dîner, des avocats achetés hier dans une rue de Pereira, des bananes, des grenadilles et des mandarines (toutes produites localement) nous ont rassasiés.

En après-midi, Rafael, le propriétaire de la finca, nous a expliqué toutes les étapes de la cueillette, de la préparation et de la torréfaction des grains de café. Nous sommes privilégiés d'avoir ainsi eu droit à une visite personnalisée. Nous sommes d'ailleurs les seuls visiteurs de la finca en ce moment.

Pour commencer, nous nous sommes rendus dans la plantation de café à deux pas d'ici.





A l'avant-plan, les plans de café. A l'arrière-plan (sur la gauche), la finca.

Rafael nous a d'abord montré comment cueillir les grains, que les rouges. En principe, c'est en septembre et octobre qu'on en compte le plus.




Tout le monde a mis la main à la pâte. Marthin était particulièremet fier de porter le chapeau et le panier du cueilleur de grains. Nous l'avons baptisé : El senor café.






Ensuite, on a vu comment broyer le fruit (au moyen d'un espèce de moulin) pour en extraire les deux petites graines verdâtres. On doit ensuite les laver pour les débarrasser d'une pellicule gélatineuse et les sécher au soleil quelques jours.


Après quoi, il faut encore éliminer une petite écorce qui recouvre le grain. Les grains ainsi obtenus sont d'un beau beige-vert.


Vient ensuite le moment de torréfier le café, une bonne quinzaine de minutes au moins, selon qu'on veuille un café brun ou noir.


On vérifie si la torréfaction est à point...


On laisse refroidir le café...




On le moud et on déguste!



Ballade en chiva

Hier, nous avons fait une petite virée dans la ville de Pereira (650 000 habitants) à moins d'une demi-heure d'ici. Il y avait un monde fou dans les rues du centre-ville. Des vendeurs itinérants par centaines, des familles, etc. A croire que tout le monde est en vacances (ce qui n'est pourtant pas le cas). Pereira n'est pas une ville particulièrement belle et ne compte pas d'édifices coloniaux. La plaza Bolivar et la cathédrale sont toutefois intéressantes.

Mais ce qui le fut davantage, fut le retour à la pension en chiva. Nous voulions du pittoresque et de l'authentique, nous en avons eu! A 16 h 30, nous attendions la chiva à l'endroit précis que Rafael nous avait indiqué. Mais contrairement aux nombreux autobus qui s'arrêtaient sur le bord de la rue pour cueillir les passagers, notre chiva est restée dans la voie de gauche. Il a donc fallu vite se frayer un chemin à travers les autos pour demander s'il s'agissait bien de la chiva se rendant à La Conception. Nous n'étions pas au bout de nos peines. Car monter dans la chiva nécessite rapidité et adresse. Il serait sans doute plus exact de dire qu'il faut l'escalader puisqu'il n'y a pas de porte à proprement parler ni de réel marche-pied. Pas évident avec les enfants et la poussette. Heureusement qu'un bon samaritain s'est empressé de nous ''pousser'' à l'intérieur.

Au fur et à mesure des arrêts, le véhicule s'est rempli, la musique jouait à fond la caisse pendant que Marthin, lui, dormait à poings fermés. Tout au long du trajet sur une route cahoteuse et sinueuse, le type chargé de faire payer les passagers se déplace d'avant en arrière, à l'extérieur de la chiva, s'agrippant avec agilité aux barreaux des fenêtres. D'un sifflement bien senti, il avise le chauffeur que quelqu'un veut descendre. On s'est franchement amusés.

mardi 27 juillet 2010

El paraiso

La nuit est tombée. Dans la montagne, dispersées ça et là, de petites étincelles brillent et rappellent que des gens vivent ici. Le silence de fin de journée a fait place au chant nocturne des oiseaux et des insectes. Pendant que mes deux hommes et les filles dorment, me voici assise dehors, sous la grande galerie de notre pavillon, à la finca Villa Martha, dans la région du café. C'est sans doute ici le paradis.



Vue de notre galerie. En fin d'après-midi, lorsque le soleil réapparaît après la pluie...




La piscine où nous passons beaucoup de temps



Et le pavillon où nous prenons nos repas



Après un vol sans histoire de moins d'une heure qui a ravi notre fiston (pour qui c'était un baptême de l'air), Rafaël, notre hôte, nous attendait à l'aéroport. Dès notre arrivée à la finca, nous avons été renversés par la beauté de l'endroit. Difficile de décrire la richesse de la végétation. Partout sur la propriété, poussent des bananiers, des orangers, des avocatiers, des plants de cafés, du bambou... Des fleurs magnifiques et exubérantes nous étonnent à chaque tournant. Une incroyable variétés d'oiseaux colorés virevoltent d'un arbre à l'autre.






La piscine est superbe (et compte notamment une section pour les tout-petits en plus d'un bain tourbillon). Pour Marthin, voilà une autre première qui l'a enthousiasmé(se baigner dans une piscine). On s'aperçoit que notre petit bonhomme est curieux et qu'il aime tenter de nouvelles expériences.





Les propriétaires de la finca, Martha et Rafael, sont aux petits soins avec nous. Ils devinent nos moindres besoins, nous apportent le café sur un plateau dès notre levée. Et la bouffe! Délicieuse, copieuse, une réelle cuisine du terroir. Que rico!

Nous logeons dans un pavillon, tout fait de briques et de bambou, situé à
quelques pas du bâtiment principal. Un peu partout, on trouve des hamacs et des chaises. Rien que pour le plaisir de relaxer. Les enfants peuvent explorer en toute liberté, courir après les papillons (superbes!) et jouer avec les 3 chiens des propriétaires. Mathilde n'en demandait pas tant. Ana Maria et Marthin sont ravis, eux aussi. Et comble de tout, la connexion Internet (Wi-Fi)a été rétablie ce soir. Que souhaiter de plus?



dimanche 25 juillet 2010

Scènes de rue

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, dimanche, journée très animée à Bogota. Tout d'abord, le mercardo d'Usaquen (notre quartier) qui regroupe un grand nombre d'artisans. On y fait de très belles découvertes. Je me suis laissée tenter par une montre (faite de bambou et de graines de semences) qui marche vraiment et une lampe.

En après-midi, direction centre-ville (la septima carrera). Hyper animée par les marchands de toutes sortes sur le trottoir. Ça crie à tue-tête dans des micros pour vendre un peu n'importe quoi. Les familles déambulent. On ne s'ennuie pas. C'est pas tout à fait la 5e rue de Shawi... Comme une image vaut mille mots, je vous laisse sur ces quelques photos prises sur le vif.







Quiere una bomba senora?


''Papas fritas... 1000 pesos''










Demain, on s'envole pour Pereira.

samedi 24 juillet 2010

Direction : Efe Cafetero et Cartagena

Hier et aujourd'hui, nous avons multiplié les recherches sur Internet, les appels (en espagnol) dans les hôtels, fréquenté différentes succursales bancaires afin d'effectuer des virements pour finalement terminer notre marathon par l'achat de nos billets d'avion chez Avianca. Nous voilà fin prêts pour partir à la découverte de la Colombie.

Nous nous envolerons ce lundi 26 juillet pour Pereira située dans la région du café (Efe Cafetero), à l'ouest de Bogota. Nous logerons pendant six jours dans une finca. Au programme : excursion au Parque del cafe, bain dans les eaux thermales de Santa Rosa et surtout, repos dans la nature luxuriante de la finca (c'est tellement épuisant de ne pas faire les repas, la vaisselle et le ménage!). Pour avoir une petite idée de notre premiere escale, voici le lien internet : www.fincavillamartha.com

Le 1e août, nous reprenons l'avion pour Cartagena. Nous avons réservé un très beau condo pour 7 nuits (voir le site : http://www.homelidays.com/cartagena-de-indias/appartement293830fr1.htm). Comme ce condo n'est pas disponible plus longtemps, nous séjournerons ensuite à l'hôtel Caribe pendant six nuits, toujours à Cartagena (www.hotelcaribe.com). Voici d'ailleurs deux photos de la chambre que nous devrions occuper.



J'ai du mal à croire que ce sera aussi joli, mais nous verrons bien. Après quoi, retour sur Bogota le 14 août. Nous avons donc acheté trois vols (Bogota-Pereira / Pereira-Cartagena / Cartagena-Bogota) pour nous 5, pour un total d'environ 1600 dollars. Moins cher que de voyager de Montréal à Gaspé! Pas de doute, avec VISA, ça va!

Nous savons que nous aurons Internet Wi-Fi à Cartagena. Il sera donc facile de rester en contact. Pour ce qui est de la finca, nous ne sommes pas encore fixés. Ne désespérez donc pas si le blog est moins animé pendant quelques temps.

D'ici là...
Ce soir, Guy et moi avons fait une petite ballade dans le quartier. C'est drôlement animé. Et magnifique. Dans les petites rues recouvertes de pavés, ou nichés au fond d'une cour intérieure, se trouvent des dizaines de petits bistros branchés, bars et cafés. Les restos sont tous simplement superbes, conjuguant design contemporain et touche traditionnelle. Des lampadaires confèrent aux maisons coloniales une belle lumière dorée. De temps, une chiva vient pimenter cet atmosphère relax. Il s'agit d'un autobus hyper colorée, bondé de personnes buvant et dansant au son d'une musique endiablée. La fiesta, quoi!

Les enfants vont très bien. Marthin continue à dormir profondément toute la nuit. A tel point qu'il ronfle comme c'est pas possible et siffle comme une bouilloire! Il mange toujours autant, et de tout à part ça : salade grecque, potage à la citrouille, poisson, poulet en pâte feuilletée, avocat, mangue, etc. On mange d'ailleurs très très bien à la pension. On est choyé. Marthin aime jouer, il est taquin et affectueux à la fois. Parfois il s'approche de moi et, spontanément, me prend le visage à deux mains pour me donner un besito. Ou encore, s'agrippe à mon cou en disant: Mi mama! Prendre une douche avec son papa est une fête pour lui. Il a aussi son petit côté têtu: il nous teste régulièrement et supporte mal les contrariétés. Mais on ne s'en fait pas pour autant. C'était prévisible.

Mathilde, elle, adore magasiner dans les belles boutiques de l'Hacienda Santa Barbara. Quant à Ana Maria, en pleine période d'affirmation, elle mord dans tout ce que la Colombie refuse de lui offrir. Bref, entre deux sorbets et un café, on gère les demandes de toutes sortes (multiples) et les frustrations de chacune (c'est à mon tour de pousser la poussette!). Mais somme toute, ça va bien et on ne s'ennuie pas. Hasta pronto!

jeudi 22 juillet 2010

Une importante étape de franchie!

Journée importante hier (jeudi) dans le processus d'adoption de Marthin-Alexander. Nous avons eu notre rendez-vous à l'ICBF (l'équivalent de nos services sociaux)... et avons passé notre examen, en quelque sorte!

Après une attente de près d'une heure où nous tentions tant bien que mal de contenir les ardeurs de notre fiston (qui s'amusait à faire rouler de petites autos sur le plancher) sans vouloir trop le contrarier afin d'éviter les séances de boudin, nous avons rencontré la défenderesse. Ce fut une belle rencontre. Elle souhaitait savoir comment se passe l'intégration de Marthin. Comment réagit-il? Dort-il bien? Mange-t-il bien? Semble-t-il heureux avec sa nouvelle famille? Elle voulait aussi connaître le genre d'interactions avec ses deux grandes soeurs. Et nous, comme parents, sommes-nous heureux de la tournure des choses?

Après avoir été rassurée, elle nous a confirmé qu'elle était favorable à l'adoption de Marthin. Elle l'a invité à venir signer le document officiel, en apposant son empreinte digitale. Du haut de ses trois ans et demi, il s'est exécuté avec professionnalisme et sérieux, sachant précisément comment faire.



Elle nous a expliqué qu'à CRAN, les enfants apprennent à authentifier ainsi un document. Puis Mathilde et Ana Maria ont aussi donné leur consentement et signé le document, s'engageant à accueillir et aimer leur petit frère pour toujours.




Papa et maman ont fait de même. Ce furent de beaux moments.

Les procédures judiciaires peuvent désormais être enclenchées et nous, nous pouvons quitter Bogota pour partir à la découverte d'autres régions du pays de nos enfants.