lundi 27 décembre 2010

On garde la forme!

Entre les soupers de famille, la glissade dehors, une joute de Monopoly, les montagnes de vaisselle à laver et une petite ''steppette'' à la Michael Jackson (notre fusée latino a reçu le jeu de son idole pour la Wii), il ne reste pas beaucoup de temps (ou d'énergie?!?)  pour écrire sur le blog.

Histoire de me faire pardonner, voici mon clin d'oeil du temps des Fêtes, tel que concocté par Mathilde. Il vous suffit de cliquer sur les mots ''clin d'oeil'' et d'attendre quelques secondes. Bon visionnement et à bientôt pour plus de nouvelles...

mardi 14 décembre 2010

Un dimanche comme je les aime

Dimanche après-midi. Pendant que la neige tombe à plein ciel,  nous voilà bien au chaud dans la maison, tous les cinq. Avec notre chienne Bella.

Aujourd'hui, nous avons prévu décorer le sapin de Noël. Mathilde, avec beaucoup d'enthousiasme, prend en main la fabrication de la maison de pain d'épices. Un petit rituel que nous répétons chaque année en décembre. Une fois les murs et la toiture assemblés, elle invite son frère et sa soeur à décorer la maisonnette : jujubes, mini-perles de bonbons, noix de coco, sucre rouge...  Patiemment, à tour de rôle, ils mettent leur petite touche personnelle. La maison prend vie sous nos yeux émerveillés.
 


Pendant ce temps, mon coéquipier s'affaire à terminer la céramique dans le hall d'entrée. Les travaux vont bon train et le tout sera terminé avant les Fêtes. J'ai tout mon monde autour de moi. Je ressens un réel bien-être.

Maintenant reprenons la scène avec les faits tels qu'ils se sont passés.

Notre ado dirige sa soeur et son frère dans la décoration de la maison de pain d'épices. Au bout d'un moment, elle commence à s'impatienter.

-Alex, prends un bonbon rouge. Un bonbon ROUGE. Alex! Arrête de mettre tes doigts dans ta bouche. PRENDS UN BONBON ROUGE, LÀ!

Mon chum, quant à lui, peste contre une tuile de céramique récalcitrante. La tension monte. Les jurons fusent.

Au bout d'un moment, Mathilde en a assez. Elle n'a plus aucun plaisir et déserte les lieux. Sur la table de cuisine, la maison et l'atelier du Père Noël, restent là, inachevés au milieu des décombres.  Un vrai champ de bataille.

Et moi, je suis seule à décorer l'arbre de Noël.  Dehors, la neige s'est changée en pluie torrentielle.

Oui vraiment, un dimanche comme je les aime.  Imparfait, mais authentique.

samedi 11 décembre 2010

De la grande visite

Près de deux semaines avant l'heure, le Père Noel est venu faire une petite saucette dans notre coin de pays (sur les lieux du travail de papa). Les enfants auraient-ils été sages au point de mériter cette visite inopinée? C'est à croire que Papa Noel ne dispose des outils de communication modernes! Quoi qu'il en soit, nos deux mousses étaient ravis.

Mise en beauté avant l'arrivée de l'invité de marque

''Le voilà!"

''Bien sûr que j'écoute toujours maman, qu'est-ce que tu crois?''


''T'as bien reçu ma longue liste de cadeaux, hein?''



''C'est moi le cadeau de l'année!"


jeudi 9 décembre 2010

Rencontre fructueuse

Les fins observateurs constateront sans doute que j'ai apporté quelques modifications à mon blogue: liste des messages les plus lus, hyperliens de même qu'un mini-sondage (à droite de l'écran) me permettant de mieux vous connaître et auquel vous pouvez répondre en un clic.  Il est également possible désormais de faire une recherche par mots-clés parmi les différents billets publiés. Tout cela inspiré par le rendez-vous de blogueuses qu'organisait la revue Coup de pouce et auquel j'ai participé samedi dernier, à Montréal. Premier happening du genre, Belles à bloguer  a réuni une centaine de blogueuses aguerries et au moins une novice en la matière. Au programme: ateliers, conférences, débat, réseautage...

Je suis revenue de mon escapade à Montréal la tête pleine d'idées et riche d'un gigantesque panier-cadeaux remporté à titre de prix de présence. Tellement volumineux que j'ai eu du mal à le loger sur la banquette arrière de la voiture.

Lorsque j'ai fait mon entrée dans la maison avec mon méga paquet enrubanné, j'étais le Père Noël, rien de moins. Mes filles ne se contenaient plus. Nous avons déballé ce trésor en famille allant de découvertes en découvertes : chocolats fins, huile d'olive de Toscane, craquelins importés d'Angleterre, dulce de leche et autres gourmandises. Sans parler des petits ramequins à crème brûlée, un kit d'emporte-pièces permettant de fabriquer une pièce montée en forme de sapin, divers accessoires de cuisine, des cartes-cadeaux d'une valeur de 150 $! C'était Noël avant l'heure!

mercredi 1 décembre 2010

L'apprentissage d'une nouvelle langue

Quand on adopte un enfant ''grand'' (bien que 4 ans, ce soit tout de même bien petit), on se préoccupe de savoir comment se fera l'apprentissage de la langue française. Avec Marthin Alexander, on avait décidé de faire les choses en douce et de ne lui parler qu'en espagnol les premières semaines. Après tout, sa vie se trouvait chamboulée du tout au tout. Inutile d'en rajouter et de lui demander, du jour au lendemain, de plonger dans un univers ou les mots n'auraient plus aucun sens pour lui.  


Après quelques semaines en Colombie, nous avons amorcé la transition en faisant suivre nos propos en espagnol de sa traduction française (Ex: Viens laver tes mains, nous allons manger). Depuis que nous sommes au Québec, nous lui parlons presque exclusivement en français. À plus de 90  % du temps. C'est impressionnant comme il a vite compris. D'ailleurs, les premières semaines, Marthin Alexander nous répètait souvent en espagnol ce que nous venions de lui dire en français.

Il arrive, lorsque nous voulons être absolument certain qu'il saisisse bien le sens d'une nouvelle consigne ou les conséquences d'un comportement non souhaitable, que nous  lui expliquions également en espagnol.
 
Depuis notre arrivée au Québec, nous avons recours à toutes sortes de prétextes pour l'aider à acquérir du nouveau vocabulaire : cuisiner ensemble, identifier les voitures rouges ou bleues lorsque nous sommes sur la route, faire des p'tits jeux de nature ''pédagogique'' à la maison. 


Pas à pas
Pour ce qui est de parler en français, notre petit bonhomme prend son temps. Il n'est pas trop pressé. Et c'est vrai que tout le monde, à la maison, comprend l'espagnol. Il n'y a pas d'urgence pour lui de passer au français.  Au début, il a intégré des expressions simples: ''C'est chaud, c'est froid". Ou encore, des mots français dans une phrase, ce qui donne de joyeux mélanges du genre: ''Donde esta mi chapeau?'' ''Mi cheveux esta muy mouillés, maman.'' On constate qu'il a complètement délaissé certains mots ou certaines expressions en espagnol.

Depuis quelques semaines, en fait depuis qu'il fréquente la garderie, il prononce aussi certaines phrases complètes en français.   Nous le faisons travailler sa diction : notamment les ''R"(qu'il a du mal à prononcer, que ce soit en français ou en espagnol) et les finales des mots, qu'il a tendance à laisser tomber.

Pour des raisons qui m'apparaissent évidentes, j'encourage très fortement tous les parents en cours de démarches en Colombie à  se mettre sérieusement à l'espagnol. Pour communiquer avec son enfant, d'abord et avant tout. Pour le sécuriser, comprendre ses besoins, interpréter ses tristesses. Une maman française que j'ai croisée dans un parc de Bogota et qui a adopté deux petits garçons (4 et 6 ans environ) me disait qu'elle et son mari ne parlaient pas du tout espagnol. Ils réussissaient à décoder les besoins de leurs enfants mais trouvaient dommage de ne pouvoir comprendre tout ce que l'aîné leur communiquait sur son passé.

Pour nous, parents québécois, une certaine maîtrise de l'espagnol nous permet aussi de multiplier les contacts avec les gens rencontrés sur place et de nous enrichir à leur contact.
Ce que nous n'avions pas prévu, au sujet de l'acquisition d'une langue étrangère, c'est à quel point nos grandes, Mathilde et Ana Maria, allaient elles aussi  faire des pas de géant. J'avais déjà initié Ana Maria à quelques rudiments d''espagnol, lui apprenant le nom des couleurs, des parties du corps... mais sans plus. Mathilde, elle, n'avait jamais été suffisamment motivée pour s'y mettre. Mais le séjour en Colombie a fait des miracles.  Nous sommes impressionnés par leur aisance... en si peu de temps. 

Dans les jours qui ont suivi son retour au Québec, Ana Maria s'adressait à notre chien Bella ... en espagnol. Et encore aujourd'hui, plus de deux mois après son retour au Québec, Ana Maria parle régulièrement en espagnol à son petit frère, surtout lorsqu'ils jouent ensemble. Il faut l'entendre passer d'une langue à l'autre en un tournemain.



Nous aimerions, comme bien des parents adoptants je crois, que Marthin Alexander puisse parler le français tout en préservant ses acquis en espagnol. Mais mes lectures sur la question me laissent croire que c'est utopique. Ce qui m'encourage toutefois c'est de voir à quel point Ana Maria a acquis une solide base en peu de temps.  Comme si l'immersion dans une contrée hispanophone avait éveillé des connaissances endormies dans un repli de sa mémoire.  Pour notre petit bonhomme, il en sera peut-être de même.  Je l'espère.