dimanche 31 octobre 2010

Visite dans le Bas-du-fleuve

Notre inactivité de la dernière semaine s'explique par le fait que Marthin Alexander et moi avons pris la route la semaine dernière pour aller vers l'Est, du côté de Rimouski. Nous avons donc profité de ces journées d'automne un peu tristounettes pour aller rendre visite à ''tonton'' Luc (mon frère) ''tata'' Lucie (ma belle-soeur) et aux trois grandes cousines de Marthin Alexander. C'est un vrai pro de la route : il est patient et ne se plaint ni de la faim ni de la longueur du trajet (5 heures).

Une fois de plus, nous avons été reçus comme des rois. Marthin Alexander s'est fait gâter en câlins et en attentions par ses cousines. Il a particulièrement apprécié l'oiseau de la famille, un cockatiel nommé Coco.  Marthin Alexander ne se lassait pas d'aller le voir et de lui parler. Il était tout fier de le prendre sur sa main. Décidément, il aime les animaux.


Nous avons profité de notre passage à Rimouski pour donner rendez-vous à Marie-Josée et son fils Juan David, arrivé lui aussi de Colombie en mai dernier. Au début, les deux garçons étaient plutôt timides (lire : tranquilles). Mais peu à peu, le climat s'est réchauffé; nos deux gamins ont commencé à se parler en espagnol et s'en donnaient à coeur joie dans le resto, nullement gênés d'aller voir les clients aux tables voisines.

Ayant négligé d'apporter mon appareil photo, impossible d'illustrer notre petite visite. Voici donc, faute de mieux, quelques photos prises au cour des dernières semaines au cours de nos promenades dominicales en famille.















mercredi 20 octobre 2010

Partage

À la demande d'Ana Maria, et avec l'accord de son professeur de 2e année, nous sommes allés aujourd'hui faire une présentation devant ses camarades de classe. Ana Maria souhaitait parler de notre voyage en Colombie et présenter son petit frère à ses copines et copains.

J'avais donc préparé un montage Powerpoint comprenant plusieurs photos et vidéos traitant de différents aspects de notre aventure : Notre rencontre avec Marthin Alexander, CRAN, Bogotà, la végétation, les animaux, notre voyage dans la région du café et à Cartagena... Pour l'occasion, nous portions tous trois (Ana Maria, Marthin Alexander et moi-même) nos chandails de soccer aux couleurs de la Colombie. Nous avons accueilli les enfants dans la bibliothèque au son de la chanson de Jorge  Celedon ''La invitacion''.

Nous avons eu droit à un public élargi avec les petits de la maternelle qui étaient au service de garde cet après-midi.   L'éducatrice en charge du groupe nous avait demandé s'il était possible pour eux d'y assister; étant elle-même très intéressée. J'ai laissé la décision à Ana Maria qui n'y voyait pas d'inconvénient.

Ana Maria était quelque peu gênée lorsque ses amis sont entrés dans le local mais l'instant d'après, toute timidité s'était envolée! C'est une vraie oratrice-née.  Elle décrivait avec moults détails chaque diapo,  ne se gênant pas pour me dire (un peu cavalièrement) : ''Maman, c'est moi qui parle!'' En bonne animatrice, elle donnait la parole à tour de rôle aux différents amis qui levaient la main pour poser une question.

Lorsqu'on a parlé du but du voyage (aller chercher Marthin à CRAN), Ana Maria a tout naturellement dit qu'elle a une maman en Colombie qui ne pouvait pas s'occuper d'elle parce qu'elle n'avait pas d'argent (ce n'est pas exactement ce qu'on lui a dit, mais c'est ainsi qu'elle l'a interprété)... et qu'elle a son autre maman (moi!). Pendant ce temps, Marthin Alexander lui, s'amusait à faire des ombres chinoises sur l'écran...

J'ai été étonnée par l'intérêt qu'a suscité notre présentation auprès des enfants de 2e année. Les questions fusaient de toutes parts : ''Y a-t-il des magasins en Colombie? Est-ce qu'on doit payer pour monter dans la chiva? Les fruits rouge du plan de café sont-ils mous? Est-qu'un paresseux c'est doux? Est-ce que les perroquets répétaient des mots?'' Ca ne dérougissait pas.

À la fin de notre exposé, Ana Maria a présenté quelques objets rapportés de Colombie : le drapeau colombien, ses bottes en mola, un sac de café, des pesos... Je crois qu'elle était très fière de parler ainsi de son pays d'origine. Moi, j'étais vraiment fière de ma petite fée aux yeux de braise.

Un gros merci à Mme Marjorie, le professeur de Ana Maria, pour son accueil si chaleureux!


N.B.  Désolée pour le peu de photos... mais je n'ai pas les autorisations des parents des enfants...

vendredi 15 octobre 2010

Vendredi soir

Pendant que papa et maman relaxent un peu...





Voici ce que font les deux plus jeunes.

mercredi 13 octobre 2010

Qu'en pensez-vous?

Aujourd'hui, à l'émission de Christiane Charette à la radio de Radio-Canada, il y a eu une discussion sur l'aide financière consentie par le gouvernement provincial aux parents qui recourent à la procréation assistée. Deux des trois intervenants étaient franchement pour.

L'un des participants à cette table ronde a soulevé le fait qu'on devrait soutenir de la même façon les parents adoptants. Une opinion qu'on entend trop peu souvent, hélas! Aurons-nous besoin d'une ''tête connue'' pour faire valoir a réalité des parents adoptants comme l'a fait Julie Snyder pour les parents recourant à la procréation assistée? A quand l'équité?

Pour réentendre la discussion ou y laisser vos commentaires, consultez le site : radio-canada.ca. (émission: Christiane Charette du mercredi 13 octobre 2010).

lundi 11 octobre 2010

Jeu-questionnaire

Souper plutôt déjanté, hier soir. Nous avons bien rigolé tous les cinq.  Il y avait de l'électricité autour de la table; c'est le moins que l'on puisse dire.

Nous nous sommes amusés à vérifier les connaissances de fiston en matière de savoir-vivre.  Comme le démontre sa réponse à la deuxième question, il sait être taquin à ses heures. A bas les bonnes manières!  (Rassurez-vous, Marthin Alexander sait très bien qu'il faut utiliser un mouchoir).

A noter les encouragements de sa grande soeur Mathilde...




mercredi 6 octobre 2010

Esprit de contradiction

Depuis un certain temps déjà, notre fils prend plaisir à expérimenter les différentes facettes de la contradiction. J'en avais vu les premières manifestations à Bogota alors que nous étions tous les deux, Marthin Alexander et moi. La chose se poursuit de plus belle ici, pratiquement tous les jours.

 

Ce petit ''jeu.. se décline en deux variantes :
1) Je défis maman en faisant exactement le contraire de ce qu'elle me dit;
2) Je change d'idée à répétition.

En fait, tous les prétextes semblent bons pour tester les limites (et la patience!!!) de maman. Certains jours, pas trop fréquents fort heureusement, c'est à croire que Marthin Alexander s'est levé en se disant : ''Tiens, tiens... aujourd'hui, je vais en faire baver...''  Des exemples?  En finissant de se brosser les dents, Marthin Alexander, contrairement à son habitude, refuse le verre d'eau que je lui propose. Dès que je quitte la salle de bains, il me réclame un verre d'eau. Si je lui en tends un, il est formel: ''No quiero agua.'' Pas de problème, je n'insiste pas. Et voilà la sirène qui démarre.  ''Quiero agua, quiero agua'' avec moults cris et pleurs. Mais pas question que je cède.

 

Autre exemple : alors que nous faisons des courses (séance de magasinage), je lui propose un jus avant de reprendre la route. Bien sûr, il n'en veut pas. L'instant d'après (quelques secondes, pour être exact) alors que je suis au volant, il me réclame un jus à grand cris.

 
Mais la plus populaire des situations à risque, celle qui revient la plus souvent, c'est sans conteste la chanson à l'heure du dodo. Depuis son tout premier jour avec nous, Marthin Alexander se prépare à dormir pour la nuit au son d'une berçeuse que je lui chante.  Il apprécie beaucoup ce moment et souvent, il s'assure, avant même d'aller au lit, qu'il aura droit à sa chanson.

Au moment de le border,  je lui demande, comme tous les soirs,  s'il veut une chanson et si oui, laquelle parmi notre petit répertoire.  Et voilà qu'il me répond :
-''No quiero cancion''.
-''Tu en es bien certain? Tu ne veux pas que maman te chante une berceuse? Si tu me dis non maintenant, il n'y aura pas de chanson ce soir.''
Je fais la traduction simultanée pour m'assurer qu'il comprend bien les conséquences de son choix.  Parfois, je prends même le risque de commencer à chanter.  Réaction sans équivoque :
-''No quiero cancion!'' (je ne veux pas de chanson). 

Vous devinez la suite... Sitôt que j'ai passé le pas de la porte de sa chambre, sa demande fuse : ''Cancion! Cancion!'' Et c'est parti pour une crise en règle car il nous apparaît clair qu'il ne faut pas céder à ce petit jeu de pouvoir mais rester ferme et constant. (À moins que je ne comprenne rien à la psychologie enfantine et que fiston réclame tout simplement une autre cantatrice. Faut dire que je ne suis pas particulièrement douée, mais comme dit mon chum, j'y mets du coeur!!!)

 

Dans un sens, ça me semble plutôt sain et encourageant. On peut imaginer que notre petit bonhomme a suffisamment confiance en ses parents pour se permettre de les tester et les mettre à l'épreuve. Heureusement pour nous, nous avions déjà goûté à cette ''médecine'' (et assez intensément, merci!) avec nos deux filles. Par conséquent, nous ne sommes pas trop impressionnés par ses cris et  pleurs. Mais soyons honnêtes : lorsque les séances de confrontation se multiplient au cours d'une même journée, il est parfois difficile d'afficher un calme serein. Qui sait, faudrait peut-être songer à recourir aux  bouchons d'oreilles...