mardi 31 août 2010

Tranches de vie animées


Eh non, la bonne nouvelle n'est pas venue. Chaque matin, je me lève, positive et confiante. Mais plus les heures filent, plus je dois me rendre à l'évidence : la signature du jugement ne sera pas pour aujourd'hui.  Chaque jour est un peu plus difficile. J'aimerais être auprès des miens. J'aurais souhaité être présente pour la rentrée au secondaire de ma grande,  ma belle Mathilde qui m'a tellement impressionnée par sa maturité pendant ce voyage. J'aurais voulu accueillir Ana Maria au retour de sa première journée en 2e année et l'écouter me raconter ses premières impressions. J'aurais aimé être auprès de mon chum lorsque notre chienne Bella était à ce point en piteux état, aujourd'hui, qu'il a fallu la faire voir d'urgence par un vétérinaire.  Je souhaiterais que nous puissions fêter tous ensemble les 4 ans de Marthin Alexander,  jeudi prochain, le 9 septembre, et les 7 ans de Ana Maria, deux jours plus tard.

Heureusement que je vous sais nombreux, au Québec, à me soutenir et à m'envoyer vos bonnes pensées.  Je vous sens là, à mes côtés, et je vous en remercie du fond du coeur. En même temps, et de façon un peu paradoxale, je sais que j'aurai le coeur gros lorsque je quitterai la Colombie.  C'est un peu fou, non?

Pour se donner un petit peu de pep, Marthin Alexander et moi avons décidé que nous méritions bien deux douzaines de roses  (pour la modique somme de 10 000 pesos, soit environ 6 $).


En attendant des jours plus réjouissants, je vous offre quelques petits vidéos, reflets de différents moments de notre périple... Bon visionnement!


Ces premières images ont étes captées lors de notre rencontre avec notre fils chéri, le 13 juillet dernier. Au moment de quitter CRAN, ses petits copains et l'une des ses éducatrices ont tenu à lui dire au revoir.





Au parc Usaquen, quelques jours après être entré dans notre vie,  Marthin-Alexander découvre les joies que procurent les bras rassurants d'un papa.




... et les plaisirs de l'eau avec sa grande soeur.




Nous voici à la finca Villa Martha, près de Pereira, dans la région du café. Voyez la vue de notre pavillon. 


Parfois, une partie de plaisir peut se révéler moins amusante que prévu.


Toujours dans la région du café, trajet de Pereira à la finca, en chiva.Toute une aventure!


Parque del Cafe. Dans le tout premier vagon, c'est Guy et Mathilde.




Cartagena, place Bolivar.



A la piscine du condo, à Cartagena. Pouvez-vous croire que Marthin Alexander ne s'était sans doute jamais baigné avant notre rencontre. Et il en redemande, le petit coquin. Un vrai poisson!



A bientôt!

dimanche 29 août 2010

Par un beau dimanche...

Dimanche tout simple mais bien agréable dans les quartiers El Chico et Usaquen. Nous avons d'abord pris la direction du Parque del Chico, un endroit qui nous avait séduits dès la toute première fois, en 2005.  On ne se lasse de ses nombreux jeux et balançoires pour enfants, un peu désuets mais tellement mignons, ses arbres majestueux, ses fontaines et bassins d'eau.

Comme une fine pluie s'étant mise à tomber peu après notre arrivée, nous avons trouvé refuge dans la petite bibliothèque pour enfants. Assis sur des coussins, Marthin-Alexander et moi avons regardé ensemble plusieurs livres, nous faisant la lecture à tour de rôle. 

Pour dîner, quoi de mieux que le café Sol del dia situé, lui aussi, dans le parc. Cannellonis farcis au portobello, épinard et ricotta, tiramisu, jus de mangue fraîchement pressé et cafe latte. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va mourir de faim.  Puis, nous sommes allés dire bonjour aux oies et aux canards qui s'ébattent dans l'enclos voisin du restaurant.



























Après une petite pause à la pension, histoire de permettre à fiston de se reposer un peu, nous repartons de plus belle pour faire la chasse aux trouvailles, ici, à Usaquen, à quelques coins de rues de la pension. Particulièrement animé le dimanche, le quartier attire des gens d'un peu partout venus, tout comme nous, reluquer ce que les artisans du marché aux puces ont à offrir. On y trouve vraiment de tout: sacs à main en cuir, bijoux d'inspiration pré-colombienne, thé de coca, antiquités, t-shirts peints à la main, pâtisseries, alouette! J'ai également fait de belles découvertes dans une petite rue voisine fermée à la circulation, où d'autres artisans présentaient leurs travaux.  

Une autre semaine commence demain; croisons-nous les doigts pour que ce soit la bonne (lire: jugement signé). Buenas noches a todos!

vendredi 27 août 2010

Semaine en tête à tête avec mon fils

Vendredi,  27 août.  Voilà quatre jours que mes 3 amours ont quitté Bogota. La semaine s'est somme toute bien passée.  Certains jours, nous nous baladons dans le quartier avec notre petit circuit en poche:  visite au parc, café à une terrasse, lèche-vitrine. A d'autres moments, nous prenons un taxi pour aller un plus loin. Mercredi, ce fut El centro, dans les environs du Museo del Oro où l'on trouve, côte à côte, deux galeries couvertes regroupant des dizaines de petites échoppes d'artisans. Y a de quoi se rincer l'oeil et vider le porte-monnaie. Non pas que ce soit coûteux en général, mais les tentations sont nombreuses. Bien sûr, je me suis laissée tentée. C'est excellent pour garder le moral.  Nous avons mangé sur place, à un petit café. Une pluie très soutenue s'est mise à tomber subitement, mais nous étions à l'abri.

Pause-repas au mileu des boutiques d'artisanat

Pas facile d'avoir l'air naturel devant le photographe


Aujourd'hui, sentant le besoin de faire un peu d'exercice, nous nous sommes rendus à pied (et en poussette) au centre commercial Unicentro.  Pour dire vrai, je devais évacuer un trop-plein d'impatience face un petit garçon qui s'amuse à tester mes limites. Pour paraphraser Claude Meunier, mieux vaut pogner la poussette que pogner les nerfs!

Théoriquement, Unicentro est à environ 15-20 rues de la pension. Sauf qu'on a bien dû faire l'équivalent du double en distance puisque les viaducs, terre-pleins,  trottoirs en réfection  et voie ferrée nous ont forcés à de nombreux détours. Une vraie piste d'hébertisme.  Pendant que tous les Bogotanais portaient bottes et manteaux chauds, moi,  j'étais en sandales et en t-shirt. Et j'étais en nage. 

Nous sommes revenus les bras chargés de paquets, moi, tenant la  poussette d'une main, Marthin de l'autre, et tentant désespéremment d'en trouver une troisième pour héler un taxi sous la pluie. Pendant ce temps, Marthin s'amusait à faire du bungee en étirant sa ''laisse'' au maximum.  (Que voulez-vous? Il faut prendre les grands moyens pour retenir près de soi un petit aventureux. J'ai donc acheté chez Pepe Ganga une sangle qui se porte  au poignet de l'enfant et à la main du parent. Et tant pis pour les regards désaprobateurs.)

Contrer l'attente
Je me donne pour ligne de conduite de sortir, plutôt que de rester à la pension dans l'espoir de recevoir un appel téléphonique confirmant que le jugement a été signé. Mais pour être honnête,  j'espère toujours, en revenant d'une escapade, apprendre que les choses ont bougé.  Peine perdue, la bonne nouvelle n'est pas venue cette semaine.

Fort heureusement, nous avons Internet à la pension.  Le fait de recevoir des messages, de consulter les nouvelles sur Cyberpresse, de pouvoir écouter des séries télévisées mais SURTOUT, de pouvoir parler par Skype avec les miens m'est extrêmement précieux. On peut ainsi, quelques fois par jour, se mettre au parfum des dernières nouvelles, Guy et moi. Mathilde et Ana Maria aiment bien me montrer leurs nouvelles acquisitions pour l'école (fournitures scolaires, vêtements, espadrilles...) Marthin, lui, est ravie de voir son papa, ses deux grandes soeurs et de faire des grimaces avec son grand cousin Alexandre.

Tour d'horizon - suite
Comme je l'avais mentionné antérieurement, je poursuis le tour d'horizon des lieux qui nous sont devenus familiers, que nous avons adoptés en quelque sorte.

Cette fois-ci, voici le parc situé à deux coins de rue de la pension et où nous allons très régulièrement...






























Dimanche dernier (22 août), alors que Mathilde, Ana Maria, Marthin-Alexander et moi y prenions un peu d'air, voilà que Guy est passé en vélo, revenant de son dernier périple dans la montagne menant au village de La Calera. Les enfants l'ont interpellé, Guy s'est arrêté. Voici quelques images de cette rencontre.




Un regard qui en dit long sur a fierté qu'éprouve un petit garçon...



...Et le sourire d'une petite fille ravie d'avoir perdue une dent.
Au fait, saviez-vous qu'en Colombie, la fée des dents paie 4000 pesos par dent?

mardi 24 août 2010

Mise en forme

Tel que promis, voici l'un des endroits que nous avons découvert lors de ce voyage-ci et que apprécions beaucoup : le parc El Virey. Situé à l'angle de la avenida 15 et de la calle 88, il est à une dizaine de minutes à peine en taxi. Nous y sommes retournés ce samedi, après une visite du Museo Nacional.

L'avenida 15 est une rue commerciale assez intéressante. A l'angle du parc, on trouve un joli marché de fleurs. Juste en face, une charmante terrasse (chez Illy) sert des paninis succulents. Notre meilleur dîner!, selon Mathilde. L'architecture des bâtiments, le parc et ses grands arbres confèrent à l'ensemble des petits airs d'Europe. 


Pause-repas (et bière!) près du parc El Virey

Le parc en lui-même est bien équipé en modules de jeux pour les enfants.

























Mais ce qui a fait le délice de toute la famille, cette fois-ci, ce sont les appareils d'entraînement.  On s'y est bien amusé. A vous de juger par les photos!


 




























Et pour terminer... un petit vidéo (enfin, j'ai réussi à en télécharger un!).

lundi 23 août 2010

Retour à CRAN ... et départ pour le Canada

Journée d'émotions pour toute la famille aujourd'hui. En matinée, nous avions une rencontre à CRAN afin de discuter de l'adaptation de Marthin, poser les questions qui pouvaient  subsister quant à son histoire, visiter les lieux et mieux connaître les différents programmes de CRAN. Nous nous demandions comment Marthin-Alexander allait vivre ce retour sur les lieux mêmes où il a vécu pendant près d'un an et demi. Bien sûr, nous lui avions expliqué que nous ne faisions qu'une visite et que par la suite, papa, maman, Marthin, Ana Maria et Mathilde allaient revenir à la pension tous ensemble. Mais pas facile de savoir ce qui se passe dans la tête d'un petit bonhomme de moins de 4 ans.
 



CRAN est situé sur une colline verdoyante.

''Mire!''
Eh bien, contre toute attente, il a adoré sa visite et nous aussi! Dès notre arrivée, un petit compagnon s'est précipité vers Marthin pour lui faire un gros gros calin. Toute une ribambelle d'enfants nous a suivis et on pouvait entendre ''Marthin'' par-ci, ''Marthin'' par-là.   Les éducatrices et le personnel de CRAN était aussi ravis de le revoir et de constater combien il semble heureux.







Marthin était particulièrement fier de nous faire visite sa casita, de nous montrer son lit (en fait, son ancien lit), l'endroit où il prenait ses repas, les aires de jeux. Pour Ana Maria, ce furent aussi des moments d'émotion, plutôt intériorisé, mais perceptible tout de même.







 Photo accompagnant la proposition reçue le 31 mars dernier......                          Et aujourd'hui


 

















Nous avons aussi croisé une petite fille de 9 ans, qui était tout sourire en nous racontant qu'elle aussi irait bientôt au Canada puisque ses parents doivent venir la chercher prochainement.

Ce qui est remarquable, c'est la chaleur et l'esprit de famille qu'on perçoit chez tous les gens que nous avons croisés à CRAN, que ce soit Gonzalo, le directeur, Mme Lleras, la fondatrice, Marianne, la psychologue, Maria Christina, la directrice des adoptions, les éducatrices... On sent que chacun d'eux se préoccupe vraiment du bien-être des enfants et que tous les aiment profondément.  

La tribu doit se séparer... momentanément
Ces derniers jours, en prévision du départ d'une partie de la famille, nous avons revisité ensemble certains lieux qui nous plaisaient particulièrement. Petite rétrospective à venir ces prochains jours.

Le souper, notre dernier à 5 en Colombie, fut réglé vite fait puisque Guy et les filles sont partis vers 18 h 45 pour l'aéroport El Dorado. Leur vol en direction de Toronto est prévu pour 23 h. Bien que nous étions tous prêts pour cette éventualité, la séparation fut difficile. Impossible de contenir nos larmes.

Dès le taxi parti, Marthin-Alexander s'est mis à réclamer son papa avec beaucoup d'intensité. Avec détresse même, tentant de sortir de la pension pour le rejoindre. Mais c'est un petit bonhomme courageux qui après quelques moments, s'est calmé. Et  la bonne humeur est revenue. 


Ana Maria est prête pour le grand départ

Dernier calin... on espère se retrouver très bientôt


On se croise donc les doigts pour que la suite des choses se passe bien... et vite. Ciao!

samedi 21 août 2010

Voyage au coeur de l'autre Bogota

Vendredi. C'est aujourd'hui que je réalise l'un des projets qui me tenaient vraiment à coeur en venant ici, en Colombie. Aller rencontrer Sandra Liliana Sanchez, une jeune colombienne de 24 ans qui a mis sur pied la Fundacion Oasis, un centre de jour venant en aide aux enfants et aux personnes âgées du quartier El paraiso de Ciudad Bolivar.

J'avais été très touchée par le récit que faisait cette jeune fille sensible et déterminée dans son livre Les oubliés de Bogota. Lorsque à 7 ans, Sandra et sa famille ont dû s'établir dans le quartier El Paraiso de Ciudad Bolivar, ce fut pour elle un véritable choc. Mais rapidement, elle a remué ciel et terre pour venir en aide aux gens de son voisinage, sensibilisant maire et députés aux besoins de son école, organisant des repas communautaires pour contrer l'isolement et favoriser les échanges entre jeunes et personnes âgées. Et elle a fait tellement plus encore.

Au cours des derniers mois, j'avais  communiqué avec elle par Internet, lui demandant s'il était possible de la rencontrer.  Je souhaitais découvrir un autre visage de Bogota. Un visage différent de l'opulence qui caractérise le quartier Usaquen où nous résidons. Je voulais apporter ma petite contribution, si minime soit-elle. Je souhaitais enfin que Mathilde et Ana Maria soient en contact avec la réalité de gens extrêmement démunis au plan matériel mais solidaires malgré tout. J'ai donc organisé une petite collecte à l'hôpital où je travaille et j'ai pu ainsi apporter une poche contenant jeux de sociétés et vêtements. Merci, en passant, à ceux et celles qui ont répondu à mon appel.

Ciudad Bolivar, au-delà des préjugés
Situé à l'extrême sud de Bogota, Ciudad Bolivar s'est notamment développé dans les années '80 avec l'arrivée massive de familles fuyant la violence qui sévissait dans les zones rurales du pays. Incapables financièrement de louer un logement  dans la capitale, ces nouveaux résidents se sont installés sur un bout de terrain, bricolant une habitation avec ce qu'ils pouvaient dénicher. Difficile de préciser le nombre d'habitants à Ciudad Bolivar puisque plusieurs d'entre eux ne sont tout simplement pas recensés par l'administration publique. On estime néanmoins qu'ils sont de 1 à 2 millions. Alors qu'à New York la densité est de moins de 10 000 habitants par kilomètre carré,  elle est de 46 900 dans le quartier le plus peuplé de Ciudad Bolivar!

La plupart des Bogotanais n'y ont jamais mis les pieds.  Lorsque avons avons demandé au  chauffeur de taxi de nous conduire au Portal Del Tunal (station d'autobus Transmilenio où devait nous rejoindre Sandra), il était étonné, nous disant que rares sont les étrangers à aller dans cette partie de la ville. Il l'était encore plus lorsque nous lui avons dit que nous nous rendions en fait à  Ciudad Bolivar.

Le trajet de la pension au Portal Del Tunal a nécessité une bonne quarantaine de minutes. Moderne, l'entrée principal du Portal Del Tunal ressemble à nos stations de métro. Rien d'insécurisant jusqu'à maintenant. C'est lorsque j'ai aperçu au loin les milliers de maisonnettes accrochées à flanc de montagne que j'ai été ébranlée. Quand j'ai lu Les oubliés de Bogota, j'ai bien tenté d'imaginer cet univers très particulier que découvrait avec détresse Sandra du haut de ses sept ans, à son arrivée dans Ciudad Bolivar.   Maintenant, c'était là devant mes yeux.

A l'avant-plan, la station du Transmilenio (transport public) et à l'arrière-plan, Ciudad Bolivar dans les montagnes.

Sandra est venue nous rejoindre au Portal. J'étais ravie de pouvoir enfin la rencontrer. C'est une jeune femme chaleureuse et ouverte. Tous ensemble, nous avons pris un autobus bondé qui a grimpé, grimpé sur une route sinueuse  pour nous conduire à El Paraiso, 30 minutes plus tard. Tout le long du trajet, nous avons discuté, de notre famille, de sa vie à Ciudad Bolivar et de cet indescriptible quartier qui a changé au fil des ans.


L'autobus qui nous a conduit à El Paraiso



Sur la route conduisant à la Fundacion Oasis
Je m'attendais à mettre les pieds dans un véritable bidonville, puisque c'est souvent ainsi qu'on décrit Ciudad Bolivar. A ma grande surprise,  j'ai découvert un quartier extrêmement modeste mais urbanisé, relativement organisé, avec beaucoup de petits commerces, des écoles et même, un hôpital moderne construit tout récemment. Sandra m'a expliqué que El Paraiso et Ciudad Bolivar changent. Parfois pour le mieux, comme avec les nouvelles infrastructures qui s'y sont développés. Aujourd'hui par exemple, la plupart des maisons ont l'électricité et l'eau courante, ce qui n'était pas le cas lorsque Sandra s'y est établie il y a 17 ans.  Toutefois on devine que certaines habitations de fortune, construites un peu en retrait, en sont dépourvues.

En contrepartie, le flux continuel de nouveaux arrivants fait en sorte que l'esprit de solidarité qui caractérisait El Paraiso autrefois n'est plus le même. Un certain anonymat s'y est installé. Et puis, Sandra a convenu que la violence existe. En soirée, il peut être téméraire de s'y aventurer.

Quelle animation dans les rues! Partout, de petits commerçants,  des gens, des chiens errants... Après être descendus de l'autobus, nous avons encore marché quelques minutes sur une petite rue de terre battue pour enfin arriver à la Fundacion Oasis. Au passage, Sandra s'est arrêtée pour prendre des nouvelles d'une personne âgée, pour adresser un bonjour chaleureux à  une jeune femme. Tout le monde semble la connaître ici. 

Une fois sur place, Sandra nous a fait faire un tour sommaire de la Fundacion, nous parlant des services et des activités qui y sont offerts. Chaque jour, Oasis sert des déjeuners et des dîners à une cinquantaine d'enfants ainsi qu'à des personnes âgés démunies. Des cours de langue et de musique sont également proposés aux jeunes. Depuis quelques mois, les résidents du quartiers peuvent aussi profiter d'une bibliothèque mise sur pied grâce à la collaboration d'un couple de Français, Marc et Isabelle, que j'ai connus par Internet, et grâce à qui j'ai pu obtenir les coordonnées de Sandra.

Nous avons croisé des femmes travaillant à la cuisine, ainsi qu'un Anglais et un jeune couple d'Américains venus à la Fundacion Oasis pour y faire du bénévolat. Lorsque nous sommes redescendus au 1er étage, plusieurs personnes âgées (les ''anciens'' comme les appelle Sandra) étaient attablés devant un repas chaud. Des gens durement marqués par la vie, c'était visible, mais avec une telle chaleur dans les yeux. Et une sincérité réelle dans chaque poignée de main.  Un beau moment.

Sandra et toute la famille devant la Fundacion Oasis
Avec Sandra, quelques bénévoles et quelques anciens qui fréquentent Oasis.
Devant la Fundacion, Ana Maria s'est prise d'affection pour un chien.
Après notre visite, quelques minutes de marche sont nécessaires pour retourner à l'arrêt d'autobus.

En attendant l'autobus qui nous ramènera au Portal Del Tunal, petit moment de contrariété pour Marthin.
Dur, dur, le voyage en autobus...

Sur le chemin du retour...

Je tiens à remercier tout particulièrement mon fidèle compagnon de route, Guy, qui a tenu à partager cette aventure un peu folle avec moi bien qu'il se remettait à peine d'un virus plutôt féroce.

A Sandra et aux résidents de El Paraiso, merci de m'avoir accueillie si chaleureusement. Désormais, vous avez une place dans mon coeur.