mercredi 6 octobre 2010

Esprit de contradiction

Depuis un certain temps déjà, notre fils prend plaisir à expérimenter les différentes facettes de la contradiction. J'en avais vu les premières manifestations à Bogota alors que nous étions tous les deux, Marthin Alexander et moi. La chose se poursuit de plus belle ici, pratiquement tous les jours.

 

Ce petit ''jeu.. se décline en deux variantes :
1) Je défis maman en faisant exactement le contraire de ce qu'elle me dit;
2) Je change d'idée à répétition.

En fait, tous les prétextes semblent bons pour tester les limites (et la patience!!!) de maman. Certains jours, pas trop fréquents fort heureusement, c'est à croire que Marthin Alexander s'est levé en se disant : ''Tiens, tiens... aujourd'hui, je vais en faire baver...''  Des exemples?  En finissant de se brosser les dents, Marthin Alexander, contrairement à son habitude, refuse le verre d'eau que je lui propose. Dès que je quitte la salle de bains, il me réclame un verre d'eau. Si je lui en tends un, il est formel: ''No quiero agua.'' Pas de problème, je n'insiste pas. Et voilà la sirène qui démarre.  ''Quiero agua, quiero agua'' avec moults cris et pleurs. Mais pas question que je cède.

 

Autre exemple : alors que nous faisons des courses (séance de magasinage), je lui propose un jus avant de reprendre la route. Bien sûr, il n'en veut pas. L'instant d'après (quelques secondes, pour être exact) alors que je suis au volant, il me réclame un jus à grand cris.

 
Mais la plus populaire des situations à risque, celle qui revient la plus souvent, c'est sans conteste la chanson à l'heure du dodo. Depuis son tout premier jour avec nous, Marthin Alexander se prépare à dormir pour la nuit au son d'une berçeuse que je lui chante.  Il apprécie beaucoup ce moment et souvent, il s'assure, avant même d'aller au lit, qu'il aura droit à sa chanson.

Au moment de le border,  je lui demande, comme tous les soirs,  s'il veut une chanson et si oui, laquelle parmi notre petit répertoire.  Et voilà qu'il me répond :
-''No quiero cancion''.
-''Tu en es bien certain? Tu ne veux pas que maman te chante une berceuse? Si tu me dis non maintenant, il n'y aura pas de chanson ce soir.''
Je fais la traduction simultanée pour m'assurer qu'il comprend bien les conséquences de son choix.  Parfois, je prends même le risque de commencer à chanter.  Réaction sans équivoque :
-''No quiero cancion!'' (je ne veux pas de chanson). 

Vous devinez la suite... Sitôt que j'ai passé le pas de la porte de sa chambre, sa demande fuse : ''Cancion! Cancion!'' Et c'est parti pour une crise en règle car il nous apparaît clair qu'il ne faut pas céder à ce petit jeu de pouvoir mais rester ferme et constant. (À moins que je ne comprenne rien à la psychologie enfantine et que fiston réclame tout simplement une autre cantatrice. Faut dire que je ne suis pas particulièrement douée, mais comme dit mon chum, j'y mets du coeur!!!)

 

Dans un sens, ça me semble plutôt sain et encourageant. On peut imaginer que notre petit bonhomme a suffisamment confiance en ses parents pour se permettre de les tester et les mettre à l'épreuve. Heureusement pour nous, nous avions déjà goûté à cette ''médecine'' (et assez intensément, merci!) avec nos deux filles. Par conséquent, nous ne sommes pas trop impressionnés par ses cris et  pleurs. Mais soyons honnêtes : lorsque les séances de confrontation se multiplient au cours d'une même journée, il est parfois difficile d'afficher un calme serein. Qui sait, faudrait peut-être songer à recourir aux  bouchons d'oreilles...


1 commentaire:

  1. Ouf!! ;) Bon, ça me donne une bonne idée de comment ça sera à notre retour et ce, doublement!!! ;)

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