mercredi 8 septembre 2010

Fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous...

''Manana, vamos a tomar el avion para ir a Canada'', comme le dit si bien Marthin Alexander.  C'est fou comme on peut à la fois être heureux de partir retrouver sa famille et triste de quitter un endroit. Mon deuxième pays en quelque sorte.

Ces derniers jours, j'ai eu le privilège de faire mon dernier tour de piste, mon dernier tour de Bogota. J'ai revisité les endroits que j'aime et qui sont significatifs à mes yeux. Par moment, j'ai eu la gorge nouée. L'émotion monte souvent quand on ne s'y attend pas.

Hier, Marthin Alexander et moi avons passé une bonne partie de la journée à El Centro (centre-ville de Bogota). Nous avons bien sûr fait des achats dans les marchés d'artisans, mais je tenais aussi à retourner sur la place Simon Bolivar et à marcher dans les petites rues escarpées de La Candaleria.

La plaza Simon Bolivar

Comme bien des petits garçons, Marthin Alexander est fasciné par les policiers.
 Il sera choyé dans notre quartier!

La Candelaria















Rue typique de La Candelaria














 En déambulant un peu au hasard des rues, j'ai retrouvé le petit resto mexicain où, cinq ans plus tôt, Ana Maria et moi avions mangé en tête en tête. Moment de grâce en 2005 comme en 2010.
Le petit resto mexicain où, il y a cinq ans, Ana Maria et moi nous étions retrouvées
Mon petit bonhomme m'impressionne vraiment par sa force, sa patience, sa volonté. Hier, nous avons marché, marché, marché : jamais il ne s'est plaint de la fatigue ou de la faim. Aujourd'hui, nous sommes retournés dans El Centro pour rencontrer Isabel, que j'ai connue grâce à Internet et qui m'avait mis en contact avec Sandra, de la Fundacion Oasis à Ciudad Bolivar (voir : Voyage au coeur de l'autre Bogota ). Une rencontre brève (1 heure à peine) mais combien touchante et riche à bien des égards.

Après nous être quittées, Marthin Alexander et moi avons cherché un taxi.  Impossible d'en trouver un qui soit libre! Nous avons dû nous résoudre à prendre un autobus pour revenir jusqu'à Usaquen. L'autobus était hyper bondé. Le trajet, qui normalement aurait dû prendre une trentaine de minutes, en a nécessité 1 h 15! La congestion à son comble. Pas une fois, pas une seconde, Marthin Alexander n'a pleurniché. Il chantonnait de sa petite voix et jouait avec sa petite auto sur le dossier du siège avant, sans rechigner. Quand il nous a fallu descendre de l'autobus, ce fut toute une prouesse de nous faufiler à travers les gens cordées comme des sardines, tenant Marthin d'une main, le parapluie de l'autre, surveillant mon sac à mains. Pas reposant comme trajet, mais tellement vrai.

La meilleure façon d'atténuer la tristesse de partir, c'est de me dire qu'un jour, je reviendrai.

2 commentaires:

  1. Bonne dernière journée à vous 2,

    J'ai pensée à vous ce matin en me réveillant et c'est ce que je me disais, la joie de rentrer à la maison mais le déchirement de quitter ce beau pays, celui de tes enfants...

    Je tenais aussi à souhaiter bon anniversaire à ton grand Marthin, sa fête de 4 ans lui aura sans doute amenée le plus beau des cadeaux, des parents, 2 grandes soeurs, de l'amour à profusion, on ne peut demander mieux.

    Je pense à vous pour votre dernière journée
    que la pasen contentos y feliz :)

    Hasta luego

    p.s. très belles photos encore une fois, celle de Marthin avec le policier est super !

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  2. Nous avons adopté en Colombie en 2004. Je visite votre blog de façon journalière. Vos commentaires sont toujours très touchants, ils nous tirent les larmes quelques fois. Nous vous souhaitons un bon retour à la maison et beaucoup de bonheur. xxx

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