mardi 7 septembre 2010

Hey taxi!

Ils sont plus de 60 000 à sillonner les rues de Bogota. Ils sont omniprésents et pourtant, il est souvent difficile d'un dénicher un qui soit libre.  Lorsqu'il pleut, c'est quasi mission impossible.  Marthin Alexander, lui, a vite appris à lever le bras pour héler un taxi. À Cartagena, inutile de se donner cette peine; ce sont les taxis eux-mêmes qui nous interpellent dans la rue.

À Bogota, les voitures sont équipées d'un compteur. Les tarifs sont ainsi reglémentés, ce qui évite les mauvaises surprises. À Cartagena, par contre, vaut mieux demander le prix d'une course avant de monter puisque les tarifs sont établis selon la tête du chauffeur (ou du client???).  Mais qu'on se trouve dans la capitale ou sur la côte caribéenne, les véhicules sont jaunes, donc très facilement répérables.

On s'entasse comme on peut dans des voitures généralement  petites et sans ceinture de sécurité à l'arrière.
 Stressés les première fois, oui. Mais on s'y fait vite.




Petit calcul vite fait, pendant les 8 semaines passées en Colombie, nous avons sans doute pris de 75 à 100 taxis différents. De ce nombre, aucune femme. C'est une chance qu'ils coûtent trois fois rien. Ainsi, exemple, pour se rendre de Usaquen au centre-ville, il faut prévoir une trentaine de minutes pour à peine 10 000 pesos (environ 6 $).

Les chauffeurs travaillent très fort: en général 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Ils ont des réflexes d'enfer, se faufilant entre les collectivos (les autobus, de vrais dangers publics ceux-là), changeant de voie en un rien de temps. Et pourtant, nous n'avons vu que fort peu d'accrochages (aucun, pour être exacts). C'est peut-être pour mettre la chance de leur côté qu'ils accrochent pratiquement tous un chapelet à leur rétroviseur.

Au cours de ce voyage, nous avons appris à les apprécier grandement. Les chauffeurs de taxis connaissent la ville comme le fond de leur poche et représentent une véritable mine de renseignements, tant sur les lieux à connaître que sur la vie au quotidien. Certains chauffeurs sont peu bavards. D'autres ont un accent tellement prononcé qu'on a dû mal à les comprendre. Mais la plupart sont curieux de savoir si nous sommes à Bogota en tant que touristes (ils n'en voient sans doute pas des masses) et nous demandent d'où nous venons. Lorsque nous leurs répondons que nous sommes du Canada, ils disent spontanément : ''Oh! Muy frio!''

Lorsqu'ils apprennent que nous sommes en Colombie pour l'adoption de Marthin Alexander, et que nous y étions en 2005 pour Ana Maria, ils nous remercient en quelque sorte, conscients que l'avenir n'est pas rose pour bien des enfants d'ici.

Edgar Alejandro, extrêmement gentil et sensible, se préoccupait beaucoup de l'image que véhiculent les médias à l'extérieur du pays. Il fut très touché quand nous lui avons dit à quel point nous aimons ce pays et que nous nous appliquons à en faire connaître les bons côtés à nos proches. Avec fierté, ils nous a montré la photo de ses trois enfants.

Nous avons croisé Jesus Antonio, très sympa lui aussi, dont la voiture dépasse les 501 000 km. Il compte bien la faire rouler encore longtemps. Il s'est montré très intéressé à connaître nos motivations à adopter en Colombie. Puis il m'a demandé, avec un sourire, s'il était trop vieux pour qu'on l'adopte, lui aussi. J'en aurai bien fait notre chauffeur privé.
Jesus Antonio, un chauffeur très sympathique
Et Cesar, un chic type, qui nous a conduits en direction de La Calera (la route qu'empruntait Guy à vélo), pour admirer la ville de Bogota.

Cet autre chauffeur, lent et peu allumé, a bien failli nous faire entrer en collision avec une moto. Une exception dans le genre, fort heureusement.

Un autre, Bogotonais d'origine, n'avait étonnamment jamais mis les pieds au Parc Simon Bolivar, pourtant l'un des fleurons de la ville.

Jesus Antonio, dont nous avions réservé les services pour aller visiter le Convento de la Popa avant de nous rendre à l'aéroport, nous a entretenus avec vivacité de Cartagena, la belle.

Je me rappelle aussi de Wilson, plutôt taciturne, qui, à mon étonnement, m'a demandé de lui faire parvenir des photos du Canada.

Et cet autre encore (photographié ci-après avec Marthin) qui souhaitait obtenir mon adresse de courriel au cas où il viendrait au Canada un jour.


Et que dire de Jose Luis, el Senor Sicard et tous les autres... Oui, les chauffeurs de taxi nous sont souvent apparus comme des gens fort sympathiques, polis et sensibles. Des ressources inestimables pour mieux connaître et comprendre la Colombie.

2 commentaires:

  1. Bonjour, on ne se connait pas mais on connait tout les deux les mêmes choses! Nous étions à Bogota en octobre 2007, regardez le livre de photo chez Flor, Cinzia et patrick lavallée, nous avons adopté Samuel. Et nous retournons en Colombie ce samedi 11 septembre, cette fois à Cali pour adopter notre fille émily (avec Appel inc). Je vous souhaite la bienvenu sur notre blogue www.emilylavallee.blogspot.com . Nous vous avons suivis tout au long de votre voyage (nous sommes des amis des poitras-bédard) et j'ai trouvé que vous avez une excellente plume, vous partager vos émotions avec une grande facilité et vous décrivez la colombie et ces gens comme je la perçois aussi. Vous m'avez souvent touché. j'ai hâte d'y retrouner. Merci pour ce que vous faite. au plaisirs de vous rencontrez dans un pic-nic ! La famille LAvallée-Lamberti

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  2. Encore une fois Christine, un message empreint de chaleur humaine, qui nous donne encore plus hâte d'arriver en Colombie et d'y découvrir l'immense richesse intérieure de ses habitants...

    Merci !

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